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Section Bovine

Maladies des bovins
La BVD-MD

Le virus de La BVD-MD, bien connu depuis maintenant 25 ans, est, sans aucun doute, un des agents pathogènes les plus néfastes à la santé des cheptels.
Depuis de nombreuses années, le GDS permet à ses adhérents, d’éliminer le virus de leurs exploitations, grâce à des aides techniques et financières.

Au fil des ans, notre action s’est renforcée :

  • Pour la prévention : contrôle virologique des bovins introduits, incitation au contrôle avant-vente, sensibilisation à l’importance d’avoir de bonnes clôtures (de préférence doublées) avec le voisinage, contrôle virologique des veaux nés de vaches ou de génisses achetées gestantes.
  • En matière de repérage précoce des cheptels nouvellement infectés (surveillance sérologique par le lait de tank depuis 2001, sérologies de mélange sur les femelles âgées de 24 à 48 mois dans les cheptels allaitants depuis 2014).

Le GDS et La BVD-MD

En 2014 d’ailleurs, le GDS a entrepris un plan volontaire d’éradication du BVD. Nous l’avons déployé d’abord dans le Bessin, puis dans le Bocage et la Plaine. Nous ne faisions d’ailleurs que suivre l’exemple des pays voisins des autres régions françaises (Bretagne, Est, Centre).

En 2019, le plan devait être étendu au reste du département. L’arrêté ministériel du 31 juillet 2019 a rendu l’éradication obligatoire sur tout le territoire national et nous a contraint à revoir notre protocole technique.

Actuellement, dans le Calvados, il est procédé ainsi :

  • Les cheptels dont les analyses BVD (lait ou sang) étaient positives en 2019, doivent prélever et envoyer au laboratoire, un prélèvement de cartilage auriculaire sur tous les veaux au fur et à mesure des naissances. (Ceci est effectué par l’éleveur lui-même ; voir notre vidéo).
    –>Voir la vidéo
  • Les bêtes allaitants sans analyse sérologique BVD (car pas assez de femelles âgées de 24 à 48 mois pour pouvoir faire une sérologie de mélange) doivent également le faire.
  • Les troupeaux dont les analyses BVD (lait ou sang) étaient négatives en 2019, en sont dispensées. Ils le resteront tant que les analyses suivantes seront négatives. Précision : les cheptels laitiers seront désormais analysés 2 fois par an (avril et octobre dans le Calvados) en conformité avec l’AM.
  • Tout résultat virologique positif (sur cartilage ou sur prise de sang) impose obligatoirement la mise en place d’un plan d’assainissement.
  • Les bovins IPI devront être euthanasiés ou abattus. Leur vente en élevage, même en atelier d’engraissement, est interdite. Nous rappelons que c’est même un dol (c’est-à-dire une tromperie au sens juridique). L’acheteur pourra alors non seulement demander l’annulation de la vente et le remboursement de l’animal mais aussi des dommages et intérêts si son cheptel est contaminé par le bovin IPI acheté.

Veuillez trouver ci-dessous le lien vers l’arrêté ministériel sur La BVD-MD

La vaccination/Généralités

Ça consiste en quoi ? À éduquer le système immunitaire en lui apprenant à reconnaître un virus ou une bactérie, afin qu’il réagisse plus vite et plus fortement, en cas d’agression de l’organisme par ce virus ou cette bactérie.

Pour ce faire, on lui présente le virus ou la bactérie soit entiers, inactivés (incapables de se multiplier) ou vivants mais atténués (très affaiblis), ou alors seulement des fragments de virus ou de bactéries.

Les conditions de conservation sont donc essentielles afin de garder intacts les composants du vaccin.

 

Les objectifs de la vaccination contre La BVD-MD

La BVD-MD « circule » plutôt lentement au sein des cheptels contaminés ; par conséquent, même plusieurs mois après l’introduction du virus, il reste toujours un pourcentage important d’animaux qui ne se sont pas immunisés naturellement. Ceci explique qu’en l’absence de vaccination, on assiste à la naissance de veaux IPI plus d’un an après la mise en place d’un plan de lutte et ceci même si on a précédemment éliminé les IPI existants.

Tous les vaccins permettent d’interrompre la circulation du virus au sein du cheptel ; de plus certains offrent en plus une protection fœtale (si la vache ou la génisse est infectée par un IPI présent dans son entourage, son fœtus est protégé).

Les vaccins sont par contre sans effet sur les IPI[i] (ils ne les guérissent pas ; ils ne les tuent pas non plus et ils ne les empêchent pas d’excréter le virus).

 

Cas général des cheptels qui veulent vacciner à titre préventif

Leur objectif principal est que les vaches ou génisses gestantes ne donnent pas naissance à des veaux IPI, suite au contact avec un bovin infecté d’un cheptel voisin ou suite à l’achat d’un bovin infecté. La vaccination dans les 2 mois précédant la mise à la reproduction est alors la solution de choix.

Cas des cheptels en assainissement

L’objectif est d’interrompre au plus vite la circulation du virus ; la vaccination rapide de toutes les génisses et vaches, indépendamment du stade de gestation, est à préférer. Les veaux issus de ces femelles seront de toute façon contrôlés par PCR[ii] dans les semaines suivant la naissance.

Cas particulier

Les élevages qui exposent un ou plusieurs bovins dans un concours, un comice,… prennent le risque que leurs animaux croisent le chemin d’un animal infecté par le BVD. Nous leur conseillons, s’ils ne veulent pas « ramener le virus à la maison », de vacciner ces bovins préalablement à leur participation (entre 1 et 2 mois avant, suivant les vaccins utilisés).

Les conditions d’une bonne vaccination

  • Conservation du vaccin :
    • Transport rapide entre la clinique vétérinaire et le domicile (prévoir au minimum une pochette isolante),
    • Conservation au réfrigérateur (+2°C à +8°C).
  • Utilisation rapide après reconstitution (dans la ½ journée),
  • Seringue adaptée au volume à injecter (souvent 2 ml) et sans trace d’antiseptique,
  • Respecter la voie d’administration indiquée par le fabricant (SC[iii] ou IM[iv]) ; choisir les aiguilles en fonction (aiguilles roses 18G pour les IM ; aiguilles 10/15 pour les SC) ; bonne contention des animaux.
  • Tenir une liste des animaux vaccinés avec la date des injections.

 

[i] IPI : infecté permanent immunotolérant

[ii] PCR : polymerase chain reaction = technique de laboratoire permettant la détection du virus

[iii] SC : sous-cutané

[iv] IM : intra-musculaire

[v] PV : primo-vaccination

Le syndrome de La BVD-MD est dû à un pestivirus.

 

Symptômes:

La majorité des bovins infectés n’exprime pas de symptôme visible. En effet, après une incubation de 4 à 7 jours, le bovin infecté excrète le virus BVD pendant quelques jours.

A ce stade, il peut présenter une légère fièvre et une immunodépression transitoire de 8 à 10 jours consécutive à une baisse du nombre de globules blancs.
Parallèlement, le bovin fabrique en 2 à 4 semaines, des anticorps persistants lui permettant d’éliminer le virus et de se protéger cliniquement contre les réinfections ultérieures (bovins séropositifs).

Néanmoins, la contamination d’une femelle gestante séronégative (non protégée) peut entraîner des mortalités embryonnaires, la naissance d’un veau infecté à vie (bovin Infecté Permanent Immunotolérant ou IPI). Tout dépend du stade de gestation au moment où passe le virus.

(source: site internet du GDS 38)

Voici en détail les différentes formes de la maladie:

  • Séries d’avortements et de retours en chaleurs décalés,

Les avortements dûs au virus BVD concernent des femelles gestantes (à un stade précoce)séronégatives (non protégées). Les retours en chaleurs décalés sont observés le plus souvent 1 à 4 mois après insémination.
Attention: le virus BVD ne peut être tenu responsable des problèmes de fécondité rencontrés tous les ans dans une exploitation, ni des retours en chaleurs successifs sur une même vache.

  • La Maladie des Muqueuses,

C’est une diarrhée rebelle à tout traitement sur un ou quelques bovins du même âge. Elle concerne les bovins Infectés Permanents Immunotolérants(IPI), âgés le plus souvent de 6 à 24 mois. Elle évolue vers la mort en quelques jours, parfois en 3, 4 semaines. Le reste du lot n’étant pas atteint.
D’autres signes sont souvent associés : écoulement du mufle (jetage), salivation (présence d’ulcères dans la bouche), amaigrissement, boiterie (présence d’ulcères entre les onglons).
Actuellement, le taux moyen de bovins IPI est de l’ordre de 1 % chez les jeunes bovins et de 1 °/°° chez les bovins adultes.
Lors de la suspicion de la Maladie des Muqueuses, des analyses sont possibles.

  • Les retards de croissance,

Certains bovins IPI peuvent présenter un retard de croissance plus ou moins important, sans jamais avoir été malades. Cependant, de nombreux bovins IPI semblent normaux, de plus, de nombreux bovins peuvent être chétifs sans être IPI.
Malformations congénitales,

Moins fréquentes, ces malformations congénitales concernent certains organes:

  • Certains veaux naissent aveugles ou avec des petits yeux,
  • Des veaux naissant avec des troubles de l’équilibre,
  • Veaux naissant sans poils ou avec des poils trop courts ou trop longs,
  • Quelques  veaux naissent avec une mâchoire inférieure raccourcie.

Cependant, il existe de nombreuses malformations congénitales qui ne sont pas liées à l’intervention du virus BVD-MD.

 

Transmission

Il existe deux modes de transmission de La BVD-MD:

  • la transmission horizontale (d’un animal infecté à un autre animal). C’est le principal mode de contamination. le virus passe souvent de l’un à l’autre à l’occasion de contacts mufle à mufle.
  • La transmission verticale correspond à une contamination du fœtus d’une vache en cours de gestation.

(source: site internet du GDS 69)

Les achats, les mélanges d’animaux représentent des facteurs de contamination à ne pas négliger.

Les analyses en laboratoire

Elles sont indispensables, il y en a 2 types :

  • Virologie (antigénémie ou PCR) : c’est la recherche du virus BVD sur le sang ou les organes.
  • Sérologie : c’est la recherche des anticorps élaborés par le bovin suite à l’infection par le virus.

Une sérologie utilisée seule sur un bovin malade est inutile, car les anticorps sont durables et le taux de positifs élevé.
Ces analyses peuvent être confrontées au statut sérologique du cheptel(généralisé pour les cheptels laitiers, en cours pour les cheptels allaitants).

 

Que faire en élevage en cas de suspicion ?

  • vous suspectez la présence d’un IPI, contactez votre vétérinaire pour qu’il réalise les prélèvements nécessaires à la confirmation (ou infirmation) de cette suspicion,
  • lors d’avortements (ou de série de retours en chaleurs tardifs), contactez votre vétérinaire et le GDS pour la mise en place d’un protocole de recherche sur la vache avortée,

 

Les cheptels laitiers bénéficient d’un suivi sérologique par le lait de tank.

Il est fondé sur la relation entre le taux d’anticorps BVD du lait de tank et le pourcentage d’infection des vaches laitières du troupeau.
Le dépistage des anticorps BVD dans le lait de tank permet d’estimer le pourcentage de vaches séropositives du troupeau.

Vous trouverez ci-dessous une fiche explicative sur le dépistage du BVD par lait de tank.

Pour plus de renseignements sur La BVD-MD, contactez votre GDS au 02.31.44.86.87 ou par le formulaire de contact.

Le GDS Calvados (14) est un groupement de défense sanitaire engagé pour le bien être des troupeaux et des exploitants.

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